Le roman est écrit à la première personne et se déroule dans un monde où les dieux existent et sont un peu plus fréquentables que les dieux grecs, mais pas de beaucoup.
Il est palpitant et très visuel.
#fantasy#mastolivre
Sur Gethen, planète glacée, il n'y a ni hommes ni femmes, seulement des êtres humains. …
La main gauche de la nuit de Ursula K. Le Guin
2 stars
Je l’ai lu parce que c’est une référence incontournable de la SF. D’un point de vue purement historique, ce roman a eu son importance et a joué un rôle indispensable. Et c’est certes très intéressant, ne serait-ce que pour poser des questions pertinentes sur la représentation que nous nous faisons du genre et de la sexualité.
Mais si dans le contexte, le male gaze peut se justifier (entre autres l’année à laquelle le roman a été écrit), je trouve que le roman vieillit assez mal.
Tout le roman passe par le regard d’un mâle hétérocentré, ce qui pose le problème de valider son point de vue à lui, puisque c’est lui qui s’exprime à la première personne. Et pour visiter une planète dont les autochtones sont androgynes avec des cycles d’hermaphrodisme, on est loin d’avoir le regard le plus approprié.
J’imagine que le roman aurait eu moins de succès à …
Je l’ai lu parce que c’est une référence incontournable de la SF. D’un point de vue purement historique, ce roman a eu son importance et a joué un rôle indispensable. Et c’est certes très intéressant, ne serait-ce que pour poser des questions pertinentes sur la représentation que nous nous faisons du genre et de la sexualité.
Mais si dans le contexte, le male gaze peut se justifier (entre autres l’année à laquelle le roman a été écrit), je trouve que le roman vieillit assez mal.
Tout le roman passe par le regard d’un mâle hétérocentré, ce qui pose le problème de valider son point de vue à lui, puisque c’est lui qui s’exprime à la première personne. Et pour visiter une planète dont les autochtones sont androgynes avec des cycles d’hermaphrodisme, on est loin d’avoir le regard le plus approprié.
J’imagine que le roman aurait eu moins de succès à sa sortie si le personnage principal avait été Ong Tot Oppong, qui fait partie de la première équipe d’observation et dont le rapport d’observation remplit le chapitre 7 (et m’a paru arriver comme un cheveu sur la soupe ; ceci dit ce cheveu sur la soupe, c’est l’autrice qui reprend la main, et c’est un chapitre à ne pas louper), probablement parce que c’est une femme et qu’elle tient compte des retours de son équipe, elle. Ou le point de vue de l’autochtone devant ce colon qui n’en est pas un mais en est un quand même.
D’ailleurs, au vu des réactions du personnage principal, il fait peu de cas de ce rapport, on se demande même s’il l’a lu. Et c’est ce qui rend indéniable le fait qu’on est en face d’un mâle hétérocentré pur jus, en plus de ses préjugés sexistes d’un autre âge.
C’est pour cette raison que j’ai trouvé le concept intéressant mais que je n’ai pas aimé ce roman. J’en ai un peu marre qu’on m’impose le regard masculin par défaut comme le seul point de vue possible. Et c’est d’autant plus dommage que le sujet du roman mériterait un regard beaucoup plus pertinent.